2 – L’enquête quantitative


Les enquêtes quantitatives pour avoir du sens doivent être :

  • Exhaustives (tous les bénéficiaires de l’action)
  • Ou représentatives (l’échantillon de personnes enquêtées doit ressembler le plus possible à la population qui a bénéficié de l’action, les échantillons scientifiquement représentatifs étant complexes à construire).

Elles permettent de dégager des points de vue dominants. Elles sont généralement utilisées pour découvrir des fréquences de comportements, d’attitudes, de savoirs, de croyances…

Elles sont basées sur un questionnaire identique pour tous, qui se compose principalement de questions fermées (dont les réponses sont déjà prévues) dont :

  • Des questions numériques (ex. âge),
  • Des questions catégorielles (ex. homme/femme),
  • Des questions binaires (ex. Oui/Non),
  • Des questions à choix multiples (ex. Quels sont les risques liés au tabagisme ? Cancer, AVC, BPCO…),
  • Des questions à échelle (ex. satisfaction : Très, assez, Peu, pas du tout ou sur une échelle de 1 à 5),
  • Des questions ordinales (classez par ordre d’importance les risques liés au tabac, le 1 étant le risque le plus important).

Le questionnaire peut aussi comporter quelques questions ouvertes où les répondants peuvent rédiger plusieurs phrases (ex : les points forts et les points faibles d’une intervention), ce qui implique un temps de traitement de la question plus long que le traitement d’une question fermée.

Différentes modalités de passation du questionnaire sont possibles :

  • Questionnaire face à face
  • Questionnaire téléphonique
  • Questionnaire auto-administré sur papier ou en ligne (l’enquêté remplit seul le questionnaire)

Dans un questionnaire, les questions sont directement formulées à partir des indicateurs définis dans la phase précédente. Il est possible de reprendre quelques questions des enquêtes de référence pour effectuer des comparaisons. Il est également possible de s’appuyer sur des questionnaires existants et/ou validés tels que le profil de santé de Duke ou l’indicateur de santé perceptuelle de Nottingham. Pour construire un questionnaire, il est préférable d’utiliser des mots simples et non ambigus, de formuler des questions affirmatives (sans négation) et de vérifier qu’il n’y a qu’une seule question par énoncé. Enfin, il est recommandé de tester le questionnaire auprès de quelques personnes du groupe à interroger avant la passation générale.

Exemple

Un questionnaire analysant la satisfaction en fin de formation et l’intention de changer sa pratique professionnelle

Critères / IndicateursQuestionnaire
Caractéristiques des répondants (sexe, ancienneté)1. Vous êtes : une femme / un homme
2. Votre ancienneté dans l’établissement ? : /_/_/ ans
ou classes prédéfinies : – de 2 ans / 2-5 ans] / 6-10 ans / + de 10 ans
Satisfaction générale / Taux de satisfaction3. Etes-vous satisfait de la formation que vous avez suivie ? :
tout à fait satisfait / plutôt satisfait / plutôt pas satisfait / pas satisfait du tout
Satisfaction animation / Moyenne 4. Evaluez la qualité de l’animation de la formation sur une échelle de 0 à 5, sachant que 0 signifie qu’elle n’était pas du tout satisfaisante et 5 tout à fait satisfaisante :
0 / 1 / 2 / 3 / 4 / 5
Intention modification de pratique / Taux d’intention et Types de modification 5. Suite à cette formation, allez-vous modifier votre pratique professionnelle ? :
Oui, c’est certain / oui, peut-être / non / je ne sais pas
Si oui, comment ? : ……..

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