Les formes de partenariat

La forme du partenariat dépendra des acteurs engagés, de leur mobilisation, de leurs ressources, de leurs compétences, ou encore de l’objectif visé par le partenariat.

On peut s’accorder à reconnaître qu’il y a partenariat dès lors que l’on dépasse le simple échange d’informations vers le partage de ressources, l’évolution des façons de travailler propres à chaque partenaire, et la convergence vers un bénéfice mutuel (Himmelman, 2002). Ces différents degrés de coopération peuvent d’ailleurs être pensés comme un continuum évolutif, du réseautage à la coordination jusqu’à la coopération et la collaboration, qui apparait dans ce modèle comme le degré le plus abouti du partenariat, ainsi que l’envisage notamment le schéma d’Himmelman qui figure ci-dessous.

Attention : Il n’y a pas un partenariat qui soit « meilleur » qu’un autre : cela dépend des objectifs du projet.

Adaptation du modèle : Himmelman’s Collaborative Continuum (source Toolkit2Collaborate.ca).

Ainsi, le partenariat sur un mode « Collaboration » articulera à la fois l’échange d’information, l’articulation des actions, la mutualisation des ressources et un engagement mutuel (par exemple sous la forme d’un plaidoyer commun).

Quelle modalité de relation partenariale choisir entre deux acteurs ?

Suivant l’histoire des liens entre les différents acteurs et leurs places respectives, tous les acteurs n’entretiennent pas les mêmes relations. Il s’agit ici de qualifier le type de relation entre chaque acteur présent sur la carte.
Il n’y a pas une modalité idéale qui convienne à toutes les situations, autrement dit, il n’y a pas de gradation de qualité entre le niveau information et celui de collaboration : Tout dépend de la place des partenaires et des ambitions du projet.

Quatre modalités de relations sont proposées, qui présentent une gradation dans l’intensité du lien – encore une fois sans qu’il ne soit forcément nécessaire que toutes les relations partenariales soient de niveau 4 :

  1. Information : échanges d’informations
    Les partenaires s’échangent des informations régulièrement en lien avec l’action commune.
    Ces informations permettent de mieux connaître les activités, les missions et compétences de chacun ainsi que l’organisation et le fonctionnement des structures.
  2. Coordination : échanges d’informations et articulation des actions
    En plus des échanges d’informations autour de l’enjeu ou de la problématique commune, les partenaires échangent sur les activités que chacun a prévu de mettre en place, ou réalise déjà, afin de s’ajuster au mieux pour résoudre le problème identifié. Ces échanges ont pour effet que les partenaires coordonnent et articulent leurs actions respectives.
  3. Coopération : échanges d’informations, articulation des actions, mise en commun des ressources
    Des activités qui concernent l’action commune sont conçues, organisées et réalisées en commun entre plusieurs partenaires. De ce fait, des ressources (matérielles, humaines) sont mutualisées et partagées. Le cas échéant, un partenaire peut assurer une fonction de coordination pour faciliter la mise en œuvre de ces activités.
  4. Collaboration : échanges d’informations, articulation des actions, mise en commun des ressources et engagement mutuel
    Les activités réalisées entre plusieurs partenaires se reproduisent dans le temps, se développent. Des nouvelles façons de faire apparaissent, de nouveaux partenaires rejoignent la dynamique ou certains peuvent se retirer sans que cela mette en péril la dynamique partenariale. Cette dynamique se pérennise et peut se formaliser par une charte, une convention ou un accord-cadre entre les partenaires.